Le nerf vague

Supraconducteur pour hyperconnexion


 

Présentations


Vous en avez déjà probablement entendu parler. Ce fameux nerf vague est le plus long, le plus beau, le plus fort de tout notre câblage interne. On dit plus exactement de lui qu’il a le territoire le plus étendu au sein de notre merveilleux temple-corps.

Du fait de sa très grande pénétration dans tous nos systèmes vitaux, il décline son identité selon ses connexions; nerf pneumogastrique, c’est lui, nerf parasympathique, c’est lui aussi, nerf X, encore lui, nerf cardio-pneumo-entérique, toujours lui et nerf cardiaque, himself.

J’aimerais développer ici ce sujet dans une perspective pragmatique visant notre santé optimale. En ce sens, je souhaite avant tout mettre en lumière les aspects dont nous pouvons tirer de la connaissance agissante plutôt que du savoir théorique.

Entrons dans le vif du sujet, si vous le voulez bien. Ce dixième nerf crânien est mixte en ce sens qu’il véhicule tout à la fois de l’information motrice, sensitive, sensorielle et surtout végétative sympathique. Rien que cette polyvalence a de quoi éveiller notre intérêt. Mais le plus intéressant, pour nous qui cherchons l’harmonie et l’équilibre intérieur, c’est de réaliser tout ce que ce nerf vagal met en contact direct.
Commençons par le haut et regardons tout ce qu’il lie; le tronc cérébral, la langue, le voile du palais, le cou, l’épiglotte, le pharynx, le larynx, la thyroïde, le système cardiaque, le système trachéo-broncho-pulmonaire, le système digestif, les glandes surrénales, le pancréas, les glandes endocriniennes et l’utérus. Nous sommes donc bien sur du lourd!

Nous pouvons résumer tout ce qui précède en concluant que le nerf vague connecte nos trois cerveaux (si si, 3), à savoir la tête, le cœur et les tripes. Ou pour le présenter sous un angle plus oriental, nous pouvons constater qu’il met en communication nos trois foyers de combustion (poumons, estomac et intestins). Pour le dire simplement, nous suivons un fil rouge qui innerve pratiquement tous nos organes internes. De là à conclure que quand le nerf vague va, tout va… il n’y a qu’un pas.


Dysfonctionnement et impacts



La gestion et le traitement émotionnel se font largement via ce nerf qui sert d’autoroute de l’information entre le cœur, le cerveau et les intestins.
Ceci étant dit, il nous est maintenant possible de mieux appréhender les effets secondaires que peut engendrer un nerf vague en mauvaise forme.

Voici quelques exemples:
* Arythmie cardiaque et plus particulièrement la bradycardie
* Malaise vagal, aussi appelé syncope vagale
* Ulcère gastroduodénal
* Troubles de la parole (dysphonie) en cas de lésion.
* Troubles gastrointestinaux
* Troubles de l’humeur
* Sudation excessive
* Obésité
* Nausées
* Tendance a avoir les mains et les pieds froids
* Insomnies
* Problèmes de tyroïde
* Sensation de boule dans la gorge
* Constipation chronique ou diarrhées inexpliquées
* Inflammation chronique
* Déficience en vitamine B12

À l’inverse, la stimulation du nerf vague a montré des effets positifs en améliorant de nombreux troubles comme:
* La mauvaise circulation sanguine
* La perméabilité intestinale (LGS)
* La migraine
* Les troubles de l’humeur
* L’anxiété
* Les pathologies cardiaques
* Les acouphènes
* Alzheimer

Action!



Nous voilà à présent mûrs pour apporter tout le soin nécessaire à ce précieux nerf. Je vous propose quelques belles pistes pour le stimuler efficacement et positivement. Cela dit en passant, la médecine propose, pour des cas de dysfonctionnements avancés, d’avoir recours à l’implantation d’un petit boîtier générateur d’impulsions électriques. Les résultats sont au rendez-vous et c’est très bien. Cependant, je vous invite à explorer les approches simples et naturelles avant de glisser dans la technologie compensatrice.

1) Se gargariser. Cette pratique stimule les muscles du palais et fait vibrer le nerf vague.
2) Chanter, bourdonner, faire des « Om ». Le chant active non seulement le nerf vague, mais il augmente également la production d’ocytocine (hormone de l’amour).
3) Pratiquer Bhramari Pranayama (https://youtu.be/KkurfEQrg94)
4) S’exposer au froid. À vos douches glacées!
L’alternance de chaud et de froid sous la douche stimule le nerf vague, le système immunitaire et la tonicité de l’ensemble du système sanguin (d’où une meilleure adaptabilité et flexibilité thermique du corps). Terminer toujours vos douche alternées par du froid!
5) Se masser le long des artères carotides
6) Rire
7) Avoir des relations sociales et des pensées positives. Des études ont montré des impacts considérables su la fonction vagale.
8) Pratiquer la méditation, le yoga, le tai chi.
9) Faire de l’exercice physique.
10) Se relaxer.
11) Respirer lentement et profondément
12) Stimuler la zone réflexe du nerf vague au niveau des pieds.


Oui, mais pourquoi?



Nous sommes bien évidemment en droit de nous poser la question de l’origine du dysfonctionnement de notre bien-aimé.
Comme toujours, la réponse la plus sage est « ça dépend ». Celles et ceux qui connaissent leurs classiques me répondront bien évidemment « ça dépasse ».
En réalité, c’est assez simple. Toutes obstructions ou lésions, tous blocages, neufs et autres restrictions sur le parcours du nerf vague engendreront fatalement une réduction de la quantité et de la qualité informationnelle véhiculée. Et en amont, nous trouverons bien évidemment les chocs, qu’ils soient physiques ou émotionnels et des niveaux de stress intempestifs.
L’ostéopathie se propose dans son panel de manipulations et de techniques de libérer le nerf vague tout au long de sa course.
Le massage abdominal taoïste Chi Nei Tsang permet également de libérer le nerf vague grâce à un travail viscéral minutieux. Cette pratique permet de rendre la mobilité à l’ensemble des éléments de l’abdomen. Et quand la tension se relâche au bout de la corde, c’est toute la corde qui se retrouve assouplie.


Le nerf vague
Pierre-Emmanuel Canon 17 janvier 2024
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